Dans mes cours de FLE, j’expérimente l’éducation aux valeurs comme outil pédagogique. Avec mes élèves (lycéens), nous avons expérimenté l’écriture de lettres de gratitude, adressées à une personne importante de leur vie (un parent, un ami, un professeur, ou même à eux-mêmes). Ce qui m’a profondément marquée, c’est la sincérité de leurs mots : certains élèves ont découvert qu’exprimer la reconnaissance pouvait renforcer leurs relations familiales, apaiser des tensions ou simplement illuminer la journée d’une personne chère.
La salle de classe se transforme ainsi en un espace où l’on apprend à communiquer en français tout en cultivant des valeurs universelles commela gratitude, le respect, la bienveillance, l’enthousiasme, le partage, la perspective et la fraternité.
🔑 La clé est dans nos mains
En tant qu’enseignants de FLE, nous ne transmettons pas seulement une langue, mais aussi une compétence de vie essentielle, capable d’accompagner nos élèves bien au-delà de la salle de classe. En intégrant la pratique de la gratitude dans l’apprentissage du FLE, nous formons des êtres humains capables de bâtir des ponts d’humanité et de fraternité.
🌍✨C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je recommande le programme innovant « Devenir Écocitoyen » proposé par Francophonia Nice. 👉 Ce parcours unique relie l’apprentissage du français à la conscience écologique et au développement personnel. Les élèves y découvrent que pratiquer la gratitude envers la planète et ses ressources, c’est déjà exercer une forme d’éducation à la citoyenneté mondiale, en cultivant responsabilité, respect et ouverture à l’autre.
👉Je deviens écocitoyen – Cours de français, expériences interculturelles, ateliers dédiés à l’écocitoyenneté et découverte culturelle de la Côte d’Azur – un séjour de 5 ou 6 jours imaginé selon vos besoins et ceux de vos élèves.
Depuis toujours, les traditions spirituelles ont valorisé la gratitude comme une clé de sagesse, une vertu qui ouvre la voie à l’harmonie intérieure et à la paix entre les êtres humains. Elle était transmise comme une attitude de vie : reconnaître les petits cadeaux de l’existence.
🌱 Quelque chose de nouveau
Aujourd’hui, la science valide ces intuitions anciennes. Les recherches de l’Institut HeartMath aux États-Uniset de plusieurs centres européens, tel l’Institut NeuroPsy de Bucarest, démontrent que la gratitude n’est pas seulement une émotion agréable, mais un outil scientifique de régulation et d’optimisation. Bien plus qu’une „pompe biologique”, le cœur apparaît comme un véritable centre de perception et d’intégration émotionnelle, capable d’influencer notre santé physique, notre clarté mentale et notre équilibre intérieur.
La gratitude est un véritable catalyseur à effet médiateur : elle rééquilibre le cœur et l’esprit, et ouvre un espace de transformation personnelle et collective. Elle transforme nos émotions, crée de la cohérence cœur-cerveau et favorise une atmosphère positive d’apprentissage.
Elle renforce le système immunitaire.
Elle réduit le stress et l’anxiété.
Elle améliore la clarté mentale et les fonctions cognitives.
Le cœur devient ainsi un véritable centre de perception émotionnelle, dialoguant avec le cerveau et influençant notre bien-être global.
✍️ Questions de coaching pour les élèves
Quelle est la petite chose d’aujourd’hui pour laquelle tu pourrais te sentir reconnaissant(e) ?
À qui pourrais-tu écrire un mot de gratitude en français cette semaine ?
Comment ton énergie change-t-elle quand tu choisis de voir ce qui fonctionne déjà dans ta vie ?
Exercice pratique : 3 à 5 minutes pour rééquilibrer le cœur et l’esprit
Durée : 3 à 5 minutes Quand : au réveil, pendant une pause, ou avant de dormir
Respiration consciente – Inspirez et expirez lentement en comptant jusqu’à 5. Répétez plusieurs cycles jusqu’à ressentir un apaisement.
Focalisation sur le cœur – Imaginez que vous respirez à travers la zone de votre cœur.
Activation de la gratitude – Évoquez une personne, une situation ou un détail du quotidien qui suscite la reconnaissance. Ressentez la chaleur émotionnelle.
Intégration – Laissez l’émotion se diffuser, observez le rythme cardiaque se fluidifier et répétez intérieurement : « La gratitude m’apporte équilibre et force intérieure. »
Retour – Rouvrez doucement les yeux et ramenez cette énergie dans vos activités.
🌿 Exercices pratiques à introduire en classe de FLE
Journal de gratitude : noter chaque jour 10 raisons de reconnaissance.
Bocal de gratitude : chaque semaine, écrire un mot positif et le déposer dans un bocal ; à la fin de l’année, relire tous les messages.
Lettre de gratitude en français : adresser un texte sincère à une personne qui compte, en travaillant à la fois vocabulaire et expression écrite.
Partage collectif : une fois par mois, lire en classe (si les élèves le souhaitent) quelques mots de gratitude pour créer un climat de confiance.
Ces exercices d’expression écrite, simples mais profonds, permettent non seulement de pratiquer la langue française dans un contexte authentique et émotionnellement riche, mais aussi de renforcer l’estime de soi, la cohésion de groupe et l’ouverture culturelle.
🎁 Offre spéciale – Francophonia Nice
Ne manquez pas l’offre spéciale hiver 2025-2026 – Offrez à votre classe un séjour inoubliable à Nice qui unit langue, culture et écocitoyenneté!
Chez Francophonia, nous sommes convaincus qu’apprendre le français c’est aussi former de jeunes citoyens du monde, capables de penser, d’agir et de s’engager.
Aujourd’hui, le 19 août, c’est la Journée mondiale de la photographie. Chaque cliché est un souffle de mémoire, un éclat de lumière qui traverse le temps, un poème silencieux gravé en image.
Et vous, quelle photo raconte votre histoire ?
Si je devais choisir quelques images pour représenter #Francophonia, ce serait celles où les sourires sont sincères, les regards tournés vers l’avenir, et les cœurs en harmonie. Des photos prises lors d’un événement international, où l’on partage des idées, des émotions, des projets… et cette passion commune pour le français, langue de culture, d’humanité et d’innovation.
Francophonia, c’est plus qu’un réseau francophone : c’est une famille d’enseignants unis par la langue française et les valeurs humaines.C’est là que l’on se forme, que l’on partage et que l’on rayonne ensemble.
Et vous, quelle image choisiriez-vous pour représenter Francophonia ?
Utilisez #Francophonia pour faire rayonner cet esprit qui nous unit à travers le monde.
Une seule image ne suffit peut-être pas… mais elle peut capter l’essence de ce qui nous relie.
Laissez vos photos et vos pensées en commentaires et faisons vibrer cette belle énergie !
Du 10 au 17 juillet 2025, la ville de Besançon a accueilli plus de 1 200 participants — enseignants, formateurs, chercheurs et partenaires — réunis pour le 16ᵉ Congrès mondial de la FIPF (Fédération Internationale des Professeurs de Français).
L’objectif : réaffirmer le rôle du français comme langue des humanités et de la citoyenneté, à l’heure des profondes transformations numériques et sociétales.
J’y ai pris part chaque jour, entre conférences plénières, ateliers de pratique de classe, tables rondes et rencontres professionnelles sur les stands. Tout en rejoignant sur place l’équipe développement Francophonia Nice, j’y ai présenté et promu avec enthousiasme les programmes de formation Francophonia Nice (stages, formats hybrides, accompagnement) et j’ai représenté la Roumanie, l’ARPF– Association Roumaine des Professeurs Francophones et mon établissement, Colegiul Național „Grigore Moisil” Onești.
Un carrefour mondial de la Francophonie
Le congrès a offert un espace unique de rencontres : ateliers pédagogiques, tables rondes, conférences plénières et moments conviviaux. Les débats se sont articulés autour des défis de l’enseignement du français aujourd’hui : innovation pédagogique, intelligence artificielle en éducation, diversité culturelle, médiation linguistique, et promotion des valeurs citoyennes.
Ce que j’ai appris et expérimenté
Innovation pédagogique & IA : pistes concrètes pour intégrer l’IA au service de la lecture, de la médiation et de l’évaluation formative.
Médiation et diversité culturelle : stratégies pour faire du cours de FLE un espace de dialogue interculturel et d’engagement citoyen.
Développement professionnel : retours d’expériences internationaux, mutualisation d’outils, co-construction de séquences et réseaux d’entraide durables.
Moment fort : la conférence de Philippe Meirieu
Autour de l’opposition féconde entre « utopies horlogères » (efficacité, standardisation) et « utopies horticoles » (soin, croissance, singularité), la conférence a rappelé que :
Les « machines à apprendre » peuvent saturer le désir de savoir et affaiblir le désir d’apprendre si l’on oublie le sens.
Le rôle de l’enseignant n’est pas de répéter une vérité faite, mais d’ouvrir des perspectives et de guider sur le chemin de la vérité (écho à Georges Gusdorf).
L’éducation exige du temps, du doute, de la relation : on cultive des élèves, on ne les « programme » pas.
Le numérique n’a de valeur qu’adossé à une intention pédagogique claire et à une éthique de la relation.
Former à la citoyenneté, c’est faire éprouver la liberté responsable : argumenter, écouter, coopérer.
Une immersion culturelle à Besançon
Les participants ont également découvert la richesse patrimoniale de Besançon : ses paysages verdoyants, ses fortifications inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, et son atmosphère franc-comtoise accueillante. Cette immersion a donné un cadre vivant et inspirant aux échanges professionnels.
Cette immersion franc-comtoise a été magnifiée par des visites inspirantes :
Maison Victor Hugo (mémoire littéraire et humaniste),
Musée du Temps (lien vivant entre histoire, savoirs et précision horlogère),
Les vestiges du mur de scène du théâtre romain témoignait d’un programme urbain qui associait loisirs, vie civique et prestige impérial.
Citadelle et panorama sur le Doubs (un souffle de beauté),
Cathédrale et Porte Rivotte – imposante porte fortifiée de la vieille ville, intégrée au dispositif défensif et rappelant le rôle stratégique de l’entrée orientale de Besançon (patrimoine romain et médiéval).
À Besançon, l’histoire fait écho à nos pratiques d’aujourd’hui. Autant de lieux qui ont prolongé, en dehors des salles, l’idée d’une culture partagée. Ces haltes patrimoniales ont donné une profondeur humaniste au congrès : apprendre, transmettre, relier – de l’Antiquité à l’école d’aujourd’hui.
Réseaux, rencontres, soirée gala
Aux stands et lors de la soirée gala, j’ai renforcé des coopérations avec des collègues venus des cinq continents et avec des organismes partenaires : un capital relationnel précieux pour de futurs projets, échanges d’élèves, publications et formations.
Des rencontres inspirantes
Au-delà des échanges académiques, ce congrès a été l’occasion de tisser des liens humains. Dans les couloirs des universités, aux stands d’éditeurs et de partenaires, ou encore lors des soirées culturelles, enseignants et experts ont partagé leurs expériences, projets et passions. L’ambiance chaleureuse a renforcé l’idée d’une communauté éducative mondiale, solidaire et engagée.
Ce que je ramène pour ma communauté éducative
Des séquences FLE prêtes à adapter (écriture créative, stratégies de lecture, médiation interculturelle, lecture augmentée, tâches citoyennes etc.).
Un cadre de progression intégrant l’IA (éthique, compétences, outils) et l’évaluation formative.
Un réseau de pairs pour co-construire ateliers, webinaires et mobilités Erasmus+.
Une énergie collective : la certitude que la classe de FLE est un laboratoire d’humanité.
En guise de conclusion
Le 16e Congrès mondial de la FIPF a confirmé la force de la Francophonie éducative : un réseau planétaire dynamique, qui innove, se renouvelle et place l’humain au centre de l’apprentissage. Les énergies et les idées partagées à Besançon continueront à nourrir les pratiques pédagogiques dans le monde entier.
Le 20 mars, nous avons deux raisons précieuses de célébrer : la Journée Internationale de la Francophonie et la Journée Internationale du Bonheur. Deux mondes qui se croisent, se complètent et nous rappellent l’essentiel : la richesse du partage et l’importance d’un état d’esprit ancré dans la gratitude et l’épanouissement.
La Francophonie est bien plus qu’un simple partage d’une langue, c’est un espace de rencontres, une culture du lien qui nous invite à créer, à apprendre, à bâtir ensemble un monde plus ouvert. Quant au bonheur, il ne se trouve pas dans un but lointain, mais dans chaque instant que nous choisissons de vivre en pleine conscience.
🌿 Quelle place donnons-nous au bonheur dans nos vies ? 🌍 Comment la Francophonie nous enseigne-t-elle l’art du bien-vivre ensemble ? ✨ Quels mots portons-nous aujourd’hui pour semer joie et harmonie autour de nous ?
🔹 Un héritage ancien – La sagesse classique 📜 „Le bonheur ne se trouve pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir.” – Confucius
Cette pensée nous rappelle que la quête du bonheur n’est pas une destination lointaine, mais un art de vivre, un choix de chaque instant.
📕 Un savoir nouveau – Un livre pour nourrir notre esprit 📖 « L’homme qui plantait des arbres » – Jean Giono nous enseigne la patience, la transmission et l’impact profond d’un engagement porté avec passion et persévérance. Comme un arbre qui grandit, chaque mot semé en français nous permet de bâtir un avenir plus riche et plus solidaire.
🔹 Une touche personnelle – Mon journal réflexif ✍️ 📖 « Échos de lumière » – Aujourd’hui, en célébrant les mots qui nous relient et la joie qui nous élève, je me rends compte que chaque échange sincère est une graine de bonheur semée dans l’univers. Que chaque mot bienveillant, chaque sourire partagé tisse un pont vers une humanité plus harmonieuse.
Et si nous décidions aujourd’hui de cultiver notre propre Francophonie du bonheur ?
🔹 Plan d’action – La question du jour 🎯 👉 Quel geste simple pourrais-tu poser aujourd’hui pour répandre plus de bonheur autour de toi ?
Un message à un ami, une parole d’encouragement, un sourire gratuit, une pensée écrite en français pour célébrer la beauté des mots… Chaque action, si petite soit-elle, peut être un rayon de lumière pour quelqu’un.
🎯 L’invitation du jour : Fais rayonner la Francophonie et le bonheur ! ✨🌍 Laisse un commentaire et partage un mot, une citation ou une action qui t’inspire aujourd’hui !
💛 Avec gratitude et enthousiasme, ✨ Virginia Brăescu – Smile Vision Academy
Du 4 au 7 Septembre 2024, j’ai participé avec enthousiasme au 4e Congrès européen de la FIPF à Bucarest, en Roumanie: Ensemble en français ! Réfléchir, échanger, agir sur le monde d’aujourd’hui et de demain. Ce rendez-vous incontournable pour les acteurs de la Francophonie m’a permis non seulement de renforcer mes convictions sur l’importance de l’enseignement du français langue étrangère (FLE), mais aussi de contribuer activement à promouvoir les valeurs de paix, de liberté, de diversité, de fraternité, de partage, de perspectives, de connectivité, de coopération, de solidarité et d’innovation qui sont au cœur de notre mission.
Dans un monde en constante évolution, enseigner le français ne se limite plus à la transmission linguistique. Il s’agit d’offrir aux apprenants les outils pour devenir des citoyens du monde, tout en respectant et en valorisant la diversité culturelle. Mon intervention, intitulée „La Francophonie en action : explorer, connecter et innover dans l’enseignement du FLE”, m’a permis de mettre en lumière des stratégies concrètes pour favoriser cette approche actionnelle dans nos classes de FLE, en explorant des pistes d’innovation pédagogique.
En tant que modératrice d’une des sessions de communications dans le cadre du Symposium No. 2 sur la Diversité culturelle de la Francophonie, j’ai eu le privilège d’échanger avec Jean Pierre CUK de l’Université Côte d’Azur, membre et rapporteur du Commité scientifique restreint du 4e Congrès européen de la FIPF à Bucarest. Ce symposium m’a permis d’approfondir la réflexion sur la manière dont la diversité culturelle enrichit non seulement la langue française, mais aussi notre manière d’enseigner et d’apprendre les cultures francophones.
Le Congrès a également été une occasion d’apprendre et de se former à travers une série d’ateliers passionnants. Parmi eux, j’ai participé à „C’est comment pour vous l’école du futur ?”et „Qu’allez-vous lire cet automne ?”, animés par Michel BOIRON, expert, consultant et formateur en français langue étrangère, ancien directeur du CAVILAM Vichy. Ces ateliers m’ont offert une perspective nouvelle sur l’école du futur et l’intégration des compétences de lecture dans l’enseignement du FLE, notamment en encourageant les élèves à devenir des „collectionneurs de paroles de lecteurs”. Cela a ouvert des discussions stimulantes sur la manière d’utiliser la lecture pour éveiller la curiosité et l’esprit critique des apprenants.
C’est comment pour vous l’école du futur ?
L’atelier „C’est comment pour vous l’école du futur ?” nous a proposé une réflexion sur l’évolution de l’école, en particulier sur l’intégration des technologies et des nouvelles approches pédagogiques dans l’enseignement du FLE. Michel Boiron nous a invités à imaginer l’école de demain, non pas comme un simple lieu d’enseignement, mais comme un espace où la collaboration, la créativité, et la diversité sont au cœur des apprentissages.
L’un des principaux axes de discussion a porté sur l’importance d’impliquer les apprenants dans leur propre processus d’apprentissage, en valorisant l’apprentissage collaboratif et en les rendant acteurs de leur parcours. À travers des activités pratiques, nous avons exploré comment les outils numériques, l’intelligence artificielle, et les méthodes de pédagogie active peuvent transformer nos pratiques et répondre aux besoins des apprenants du 21e siècle.
Ce qui m’a particulièrement inspiré, c’est l’idée que l’école du futur ne se limite pas à des innovations technologiques. Elle repose aussi sur des valeurs humaines et sur la nécessité de créer un environnement où l’interaction, la pensée critique et la capacité à résoudre des problèmes sont mises en avant. Michel Boiron a souligné l’importance de maintenir un équilibre entre l’utilisation des outils numériques et le développement des compétences sociales et émotionnelles, cruciales pour former des citoyens responsables et engagés.
L’atelier Qu’allez-vous lire cet automne ?”, axé sur la lecture, a été une véritable plongée dans la manière d’intégrer la lecture en langue étrangère au cœur de l’enseignement du FLE. Michel Boiron a partagé des stratégies concrètes pour rendre la lecture non seulement accessible, mais aussi captivante pour les apprenants, même pour ceux dont le niveau de langue est encore faible.
L’atelier s’est structuré autour de plusieurs axes pédagogiques :
La perspective du lecteur : Nous avons exploré les différentes manières d’appréhender la lecture en classe, en tenant compte du contexte, des attentes des apprenants et de leur propre expérience de lecteur.
La préparation du professeur : Un des moments forts a été l’approche du choix des œuvres à lire. Michel nous a encouragés à sélectionner des textes en fonction de l’âge, des intérêts et du niveau linguistique de nos apprenants. Il nous a également fourni des conseils pour rendre la lecture plus interactive : utiliser des supports visuels, intégrer des informations sur l’auteur ou le contexte du livre, ou encore organiser des discussions autour des thèmes abordés dans le texte.
Les projets de lecture : L’un des aspects les plus novateurs de cet atelier a été l’idée de créer des „projets de lecture”. Plutôt que de simplement assigner un texte à lire, Michel Boiron a montré comment nous pouvons transformer l’acte de lire en une véritable aventure pour nos élèves. En planifiant plusieurs séances autour d’un texte ou d’un auteur, les apprenants peuvent s’approprier progressivement l’œuvre et découvrir des liens avec leur propre expérience. Par exemple, nous avons discuté de la possibilité de créer des journaux de bord, des blogs ou des affiches, où les élèves partageraient leurs impressions de lecture, leurs découvertes, et leurs propres créations inspirées par le texte.
Créativité et manipulation du texte : L’atelier a également mis en lumière l’importance de la créativité en classe de FLE. Michel Boiron a suggéré diverses activités où les apprenants peuvent réécrire des passages du texte, changer le point de vue d’un personnage, ou même mettre en scène certains dialogues. Ces activités permettent non seulement de consolider la compréhension du texte, mais aussi d’encourager une réflexion plus profonde sur les thématiques abordées, tout en travaillant les compétences linguistiques de manière ludique.
Exprimer son opinion : Michel Boiron a insisté sur la nécessité de donner aux apprenants un espace pour exprimer leurs opinions sur les textes lus. Que ce soit à travers des discussions en classe, des débats ou des productions écrites, il est essentiel de les encourager à formuler des jugements critiques, à prendre position sur les sujets évoqués dans les œuvres et à partager leurs appréciations personnelles.
Traiter le vocabulaire : Enfin, l’atelier a abordé une question souvent sensible dans l’enseignement du FLE : le vocabulaire. Michel Boiron a proposé des stratégies pour aider les élèves à comprendre un texte sans les décourager par la présence de mots inconnus. Il a particulièrement insisté sur l’idée qu’un texte ne doit pas être „épuisé” par une explication trop détaillée de chaque mot. Au contraire, l’objectif est d’encourager les élèves à faire des hypothèses sur le sens des mots et à construire leur propre compréhension à partir du contexte.
Gamifier sa classe de FLE : pourquoi et comment ?
Le thème de la gamification dans l’enseignement du FLE, abordé par Halyna KUTASEVYCH, formatrice chez Francophonia Nice, m’a également interpellé. La gamification est une méthode qui consiste à intégrer des éléments de jeu dans l’enseignement pour rendre les apprentissages plus ludiques, interactifs et motivants. Dès les premières minutes de l’atelier, Halyna Kutasevych nous a fait comprendre à quel point la gamification peut transformer une classe de FLE en un environnement stimulant où l’apprentissage devient une expérience engageante pour les élèves.
Pourquoi gamifier ?
Stimuler la motivation des apprenants en introduisant des objectifs à atteindre, des défis à relever et des récompenses à obtenir.
Favoriser l’engagement en rendant les tâches plus dynamiques et en créant une atmosphère de compétition amicale ou de collaboration entre les apprenants.
Améliorer la mémorisation des contenus grâce à la répétition et à la pratique dans un contexte agréable et moins formel.
Encourager la participation de tous les élèves, même des plus timides, qui trouvent souvent dans les jeux un espace plus décontracté pour s’exprimer en français.
Développer des compétences linguistiques variées (vocabulaire, grammaire, expression orale) tout en s’amusant.
Comment gamifier ?
Le recours à des plateformes numériques de gamification comme Kahoot!, Quizlet ou Classcraft. Ces outils permettent de transformer les activités de révision ou d’évaluation en quizz interactifs où les élèves gagnent des points ou progressent dans des niveaux en fonction de leurs réponses.
Les jeux de rôle et les simulations : comment créer des situations immersives où les apprenants prennent des identités fictives et résolvent des problèmes en interagissant entre eux en français. Ces activités permettent de pratiquer l’expression orale dans des contextes variés et authentiques, tout en s’amusant.
Les badges et récompenses : Dans une approche gamifiée, les élèves peuvent être récompensés par des badges virtuels ou des points pour chaque objectif atteint ou chaque défi relevé. Cette méthode crée une dynamique positive où les apprenants sont incités à progresser et à se surpasser.
Les missions collaboratives : Un autre aspect clé de la gamification est l’intégration de missions ou de projets créatifs à réaliser en groupe, ce qui favorise la coopération tout en travaillant des compétences linguistiques.
Nous avons également discuté de la manière d’adapter ces techniques à différents niveaux de compétence et de maturité. Halyna Kutasevych a partagé des exemples concrets de scénarios de gamification qu’elle utilise dans ses classes, l’objectif étant de rendre l’apprentissage aussi interactif que possible, tout en assurant un équilibre entre le plaisir et les objectifs pédagogiques.
L’intelligence artificielle au service de l’enseignement du FLE
Un autre atelier marquant a été „L’intelligence artificielle au service de l’enseignement du FLE”, animé par Miranda Lomidzé, formatrice Francophonia Nice. Cet atelier m’a ouvert les yeux sur les nombreuses opportunités que l’IA offre aux enseignants pour personnaliser l’apprentissage et fournir des ressources adaptées aux besoins des apprenants.
L’un des points les plus marquants de l’atelier a été la démonstration d’outils d’IA capables de créer des exercices sur mesure pour chaque apprenant, en fonction de son niveau et de ses progrès. Miranda LOMIDZÉ nous a montré comment ces outils peuvent être intégrés dans nos pratiques pédagogiques pour soutenir l’apprentissage autonome des élèves.
Les chatbots pour la pratique orale
Un autre aspect fascinant de l’atelier a été l’utilisation des chatbots dans l’enseignement du FLE. Ces programmes d’intelligence artificielle peuvent simuler des conversations avec les élèves, leur permettant de pratiquer l’expression orale et la compréhension de manière interactive, tout en recevant des retours en temps réel. Miranda Lomidzéa expliqué que les chatbots sont particulièrement utiles pour les apprenants qui n’ont pas toujours la possibilité de parler français en dehors de la classe. Ils offrent un espace sûr où les élèves peuvent pratiquer à leur propre rythme, sans la pression d’un interlocuteur humain.
Analyse de données et suivi personnalisé
L’un des autres avantages majeurs de l’IA est la capacité à analyser de grandes quantités de donnéespour suivre les progrès des élèves de manière détaillée. Miranda Lomidzé a présenté des outils qui permettent aux enseignants de surveiller les performances de chaque élève à travers des tableaux de bord personnalisés. Ces outils fournissent des informations précieuses sur les forces et faiblesses des apprenants, permettant d’ajuster les cours en fonction de leurs besoins spécifiques. Cette approche rend l’enseignement plus réactif et efficace.
Limites et éthique de l’IA en classe de FLE
Toutefois, Miranda Lomidzé a également souligné certaines limites et questions éthiques liées à l’utilisation de l’IA en classe. Elle a insisté sur le fait que l’intelligence artificielle ne peut pas remplacer l’enseignant, mais qu’elle doit être perçue comme un outil complémentairepour enrichir l’apprentissage. L’IA peut aider à automatiser certaines tâches répétitives, comme la correction d’exercices ou la génération de contenu, mais l’interaction humaine reste irremplaçable, notamment pour enseigner des compétences socio-culturelles et pour offrir un soutien émotionnel aux apprenants.
Chansons françaises et francophones d’hier et d’aujourd’hui
Enfin, l’atelier „Chansons françaises et francophones d’hier et d’aujourd’hui”, animé par Yann LIBRATI, directeur de Francophonia Nice, et Constantin DRĂGAN, formateur Francophonia Nice, a démontré la puissance de la musique pour connecter les enseignants de FLE et les apprenants avec la langue française d’une manière émotionnelle et mémorable. Ce fut également un moment festif lors de la soirée interculturelle organisée en partenariat avec l’ARPF – Association Roumaine des Professeurs Francophones.
Une vision renouvelée de l’enseignement du FLE
Ces ateliers m’ont donné des idées novatrices et des outils concrets pour enrichir mes pratiques pédagogiques. Je repars de ces ateliers avec l’envie de mettre en œuvre ces approches dans mes propres cours, convaincue que la combinaison de ludisme et de technologie est l’une des clés pour captiver et motiver les apprenants du 21e siècle.
Conférences inspirantes et nouvelles opportunités
La conférence de Yann LIBRATI, directeur de Francophonia Nice, sur le thème „J’enseigne le français et je forme les citoyens de demain” nous a invités à réflechir sur le rôle fondamental de l’enseignant de FLE dans la construction de citoyens engagés et ouverts au monde. Son intervention a également été l’occasion de découvrir les valeurs de l’entreprise sociale Francophonia Nice, et de nouvelles initiatives, telles que le programme „Allumer les étoiles” et les bourses de formation Francophonia qui visent à soutenir les enseignants de FLE dans leur développement professionnel.
Les conférences plénièresd’ouverture et de clôture du 4e Congrès européen de la FIPF ont été des moments forts, ponctués par des allocutions et l’intervention de grands acteurs tels:
Allocutions: Mme Cynthia EID, présidente de la FIPF; Mr. Guido CUSTERS, président de la CEO; Mme Jacqueline OVEN, présidente de la CECO;Mr. Sergiu NISTOR, conseiller présidentiel; Mr. Nicholas WARNERY, ambassadeur de la République française; Mme Rennie YOTOVA, directrice, OIF-Organisation Internationale de la Francophonie, Direction de l’enseignement et de l’apprentissage du français (DEAF); Mr. Sorin CÎMPEANU, président de l’AUF; Mme Irina COSOVANU, présidente de l’ARPF.
Conférence d’ouverture, Simona MODREANU, professeure des Universités et directrice des Editions Junimea de Iași, et Samir MARZOUKI, professeur émérite des universités, écrivain: Ce français qu’on oublie-ou pas-d’aimer.
Récital:Cristian CIAUSU, flûte de Pan
Cérémonie de clôture:
Conclusions des cinq Symposiums: Mr. Michel CHANDELIER(Symposium No. 1 – Le français et le plurilinguisme); Mr. Jean-Pierre CUK, (Symposium No. 2 – Diversité culturelle de la francophonie); Mme Rennie YOTOVA(Symposium No. 3 – Apprendre et enseigner àl’ère du numérique); Mme Monica VLAD (Symposium No. 3 – Développement professionnel); Mme Cynthia EID (Symposium No. 4 – Langue française et société); Mme Doina SPIȚA, présidente du Comité scientifique, vice-présidente de la FIPF.
Conférence de clôture: Mr. Christophe RIOUX, professeur-chercheur, journaliste et écrivain: Les industries culturelles et créatives, sources d’innovation pour la langue française et la francophonie
Concert: KEO & Band
Conclusion : un engagement renouvelé
Ce 4e Congrès européen de la FIPF a été un véritable laboratoire d’idées et de pratiques pour tous les passionnés de la Francophonie et de l’enseignement du français. Les échanges avec les collègues et intervenants, les ateliers riches en nouvelles perspectives, et les moments de convivialité ont renforcé ma conviction que la Francophonie est une force vivante, ancrée dans la diversité et l’innovation. En tant qu’enseignante de FLE, je repars de Bucarest avec une vision renouvelée de mon rôle : celui d’explorateur, de connecteur et d’innovateur, au service d’une Francophonie inclusive et dynamique. Je suis très enchantée et contente d’avoir revu et rencontré l’équipe de développement Francophonia Nice (Yann LIBRATI, Annick Miara REVELAT, Valentina BORISOVA, David AYACHE, Halyna KUTASEVICH, Miranda LOMIDZÉ, Constantin DRĂGAN etc.), mes chèr(e)s collègues et ami(e)s de Roumanie (Irina COSOVANU de Iași, presidente de l’ARPF, Mihaela POSTELNICU de Constanța, vice-présidente de l’ARPF, Gabriela MANGIR de Botoșani, Adriana PĂTRAȘCU de Constanța; Bianca DARABĂ de Tg. Neamț, Rodica Dumitrașcu de Găiești, Claudia PANCHIOSU de Buzău, Ana-Mirela BĂNCILĂ, de ma ville, Onești-Bacău etc.) et bien des collègues et ami(e) de plusieurs autres pays tels: Anne-Marie PAULEAU de France, formatrice de formateurs Francophonia Nice, Jana BIROVA, formatrice Francophonia Nice, présidente de l’Association slovaque des professeurs de français, Université Charles, Prague, République Tchèque; Radina MLADENOVA de Sophie, Bulgarie; Negica PANIC from Pirot, Serbie, Diana RUSNAK from Ukraine, Adila MEHYAOUI d’Algerie, Naima SEGHROUCHNI de Maroc etc. ) et je me sens plus que jamais motivée à poursuivre cet engagement et à transmettre ces nouvelles connaissances à mes élèves, convaincue que l’enseignement du FLE est un levier important pour former des citoyens du monde, ouverts, curieux et solidaires.